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livre viii.
HORTICULTURE.


d. Produits conservés secs.

Tous ceux du mois précédent.

e. Plantes et fleurs sèches.

Toutes les plantes aromatiques et médicinales récoltées en été.

f. Fruits.

Pommes, poires, coings, nèfles, amandes, noix, noisettes, châtaignes ; dernières groseilles en plein air ; cerises de novembre (curiosité) ; raisins conservés sur le sarment ; melons conservés

g. Produits forcés.

Ananas ; premières salades et premiers radis forcés ; batates.

Décembre.

a. Plantes fraîches de pleine terre. Choux d’Alsace, chou de Milan, chou rouge, chou vert, chou spruyt de Bruxelles (en pleine récolte) ; épinards, oseille, persil, poireaux, mâches.

b. Plantes fraîches sur couches. Champignons, salades, radis, petites raves.

c. Produits conservés irais.

Tous ceux du mois précédent.

d. Produits conservés secs.

Tous ceux du mois précédent.

e. Plantes et fleurs sèches.

Toutes les plantes aromatiques et médicinales récoltées en été.

f. Fruits.

Pommes, poires, coings, nèfles ; châtaignes, amandes, noix, noisettes ; raisin conservé sur le cep, groseilles empaillées ; melons empaillés.

g. Produits forcés.

Ananas, melons d’hiver, batates.


TITRE V. — Culture des végétaux d’ornement.

CHAPITRE 1er. — Floriculture.

Section 1re. — Fleurs de pleine terre.
§ 1er. — Parterre. Choix du local ; préparation du terrain.

Nous donnerons à cette partie de notre travail autant de développement que le permet le cadre dans lequel nous sommes forcés de nous renfermer. Les jardins paysagers, avec leurs dépendances d’orangeries et de serres chaudes et tempérées, ne sont accessibles qu’à un bien petit nombre d’amateurs, tandis qu’un parterre s’improvise sur une surface de quelques mètres de terrain ; celui qui dispose seulement de 3 ou 4 ares, et qui peut leur consacrer une dépense annuelle de 100 à 200 fr., aura certainement, avec un peu de peine, qu’on peut regarder comme le plus agréable des délassements, un parterre aussi beau, aussi riche de fleurs de pleine terre que le possesseur d’un parc de 100 hectares, entretenu par une dépense annuelle de 40 à 50,000 fr., comme on le voit fréquemment on Angleterre.

Le mot parterre ne signifie en effet, dans sa véritable acception, qu’une ou plusieurs plates-bandes garnies toute l’année des fleurs qu’amène chaque saison. L’heureux climat de la France, sur tous les points de notre territoire, est tellement favorable à toute espèce de végétation, que partout rétablissement d’un parterre est une chose aussi facile qu’agréable ; seulement les départements du midi ont a souffrir une moindre interruption de jouissances, en raison de la brièveté des hivers. L’on ne choisit ordinairement l’emplacement d’un parterre que lorsqu’il est à créer, près d’une habitation récemment construite ; mais, comme il n’exige aucune disposition spéciale qui rende le sol qu’il occupe impropre à toute autre destination, il peut toujours être déplacé, ce qui donne à cet égard une assez grande latitude.

La nature du sol et celle du climat doivent influer sur le choix ; en général, on place le parterre mieux au nord qu’au midi des bâtiments habités ; la raison en est simple. Les fleurs ont presque toutes une disposition naturelle à incliner leur corolle vers le soleil, dont plusieurs suivent très exactement la marche sur l’horizon. Supposez le parterre au sud de la maison à la décoration de laquelle il doit concourir, on ne verra jamais des fenêtres de la maison que l’envers des fleurs, tandis que s’il est au nord elles tourneront vers les fenêtres toute leur parure. Si cette condition ne peut être remplie, le parterre doit être mis à l’est ou à l’ouest de la maison, afin que les fleurs montrent leur corolle, sinon de face, au moins de trois quarts. Toutes les formes peuvent être données aux planches du parterre, selon son étendue et le goût de celui qui le dessine ; néanmoins, quelques plates-bandes rectangulaires, dirigées autant que possible de l’est à l’ouest, seront réservées pour les plantes qui, présentant dans le même genre un grand nombre d’espèces, ou dans la même espèce un grand nombre de variétés, se cultivent par séries, et portent spécialement le nom de fleurs de collection.

En général, la forme à donner aux plates-bandes du parterre est subordonnée au point de vue sous lequel ces plates bandes doivent être vues le plus habituellement ; elles ne doivent jamais, quelle que soit cette forme, avoir une largeur telle que les plantes y fassent confusion.

La plus grande dépense pour la création d’un parterre, comme pour celle de toutes les autres parties du jardin, consiste dans l’amélioration du sol. Très souvent la qualité de la terre n’est pas prise en assez grande considération lorsqu’on bâtit une maison de campagne ; la vue,