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liv. ier.
Agriculture : façons générales à donner au sol.

– Dans ces pilons s’emmanche le goujon b qui y glisse et tourne librement ; – n, boîte à coulisse glissant sur la traverse o, et se fixant sur cette dernière au moyen d’une vis de pression a : la boîte à coulisse n est liée au goujon b de manière à former, avec ce dernier, un genou, pouvant se plier dans tous les sens, ce qui permet de faire subir facilement à la charrue tous les mouvemens nécessaires ; — o, traverse supportant la boîte à coulisse. Cette traverse glisse dans un sens vertical le long des montans pp, et se fixe à volonté sur ces derniers au moyen de chevilles en fer ; — z, traverse consolidant les montans pp ; — ss, deux branches formant la chape ; — t, boulon formant l’axe de la chape ; — u, boulon formant l’axe du crochet ; — v, crochet qui reçoit la volée ; — x, broche en fer servant à fixer la chape à gauche ou à droite, selon le besoin ; — y, les armons liés à la chape au moyen de l’axe t ; — z, traverse consolidant les branches d’armons ; — q, rouelles en fer ; — r, essieu aussi en fer. (Annales de Roville, dernière liv.)

Le prix de l’avant-train seul de la charrue Dombasle, qui peut s’adapter à toutes les charrues du modèle de 1832, est de 65 fr.

La charrue Pluchet (fig. 245 et 246) est, parmi les charrues qui ont concouru depuis quelques années aux environs de la capitale, et notamment à la ferme-modèle de Grignon, une de celles qui ont le plus fixé l’attention des cultivateurs et mérité le plus de prix par la bonté et la facilité du labour.

Le sep (fig. 246) est en fonte. Il affleure à sa partie gauche un bâtis en bois B qui est, ainsi que lui, fixé aux 2 étançons C C. — A la partie antérieure de ce bâtis se trouve le soc D, retenu à frottement sur le versoir et le sep, et à l’aide d’un crochet E à la partie supérieure de la gorge. — Le coutre F est maintenu dans une coutelière ; — les mancherons sont boulonnés l’un et l’autre à l’extrémité antérieure de l’age et sur l’étançon de derrière. — L’age G n’offre aucune particularité.

Le versoir H (fig. 245) est en fonte et se distingue par sa longueur proportionnelle.

L’avant-train, d’une forme toute nouvelle, se compose d’un cadre O servant de support à la sellette I ; — d’une verge J boulonnée dans la sellette d’une part, et retenue par une sorte de collier ou d’écrou K sur la traverse antérieure du cadre susdit. Cette verge étant à vis sur une partie de son étendue, lorsqu’on la fait agir en K, attire ou repousse la sellette sur l’avant-train, de manière à augmenter ou à diminuer l’obliquité de l’age avec le sol, et, par conséquent, à soulever le soc ou à le faire piquer davantage.

Les entailles au moyen desquelles la sellette glisse et est retenue sur les 2 branches du cadre, devenant trop larges à mesure qu’elle se approche des roues, pour la maintenir fixement M. Pluchet a ajouté un coin qui s’interpose entre elle et la branche droite. — Ce coin, ainsi que la partie correspondante de la sellette, sont percés de trous propres à recevoir une clavette qui les unit invariablement.

La bride de fer L (V. les détails) qui embrasse l’age, se termine par une tige de même métal, mobile latéralement dans une mortaise pratiquée sur la branche gauche du cadre O. Cette tige, percée de trous, sert à entraîner l’age et a le fixer, à l’aide de la cheville M, plus à droite ou plus à gauche, ou, en d’autres termes, à déterminer le plus ou moins de largeur de la raie. La tige N, vue de trois quarts dans le détail N, sert à maintenir les traits à une certaine hauteur, pour la plus grande commodité du laboureur.

Cette charrue, que nous avons vue fonctionner avec succès dans des terres difficiles et compactes, construite avec plus de légèreté, quoique d’après les mêmes principes, est particulièrement propre aux labours des sols de moyenne consistance. Parmi les six charrues dont M. Pluchet fait un usage journalier chez lui, à Trappes, il en est une qui, depuis trois semaines, à l’aide d’un seul cheval, et sans que celui-ci paraisse nullement fatigué, retourne chaque jour un demi-hectare, en prenant une bande de terre de faible profondeur. La charrue Pluchet, depuis un an, se répand de plus en plus dans le département de Seine-et-Oise. — Son prix est de 130 fr. avec