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ſépara en deux moitiés un anneau d’or, ſur chacune deſquelles Mad. de Furiel & moi écrivirent reſpectivement notre nom avec un poinçon ; elle rejoignit les deux parties en ſigne de l’union qui devoit régner entre mon inſtitutrice & moi, & me mit cet anneau au doigt annulaire de la main gauche. Après cette cérémonie, nous fûmes prendre notre place ſur le carreau qui nous étoit deſtiné, afin d’entendre le diſcours de vêture que devoit ſuivant l’uſage m’adreſſer la Préſidente. Ce morceau d’éloquence eſt trop précieux pour ne le pas rapporter ici dans ſon entier.

Apologie de la ſecte Anandrine, ou Exhortation a une jeune tribade.
Femmes, recevez-moi dans votre ſein, je ſuis digne de vous.

Ces paroles ſont tirées de la ſeconde lettre aux femmes, par Mlle d’Eon.

C’eſt ainſi que n’aguere s’écrioit celle dont vous voyez le buſte