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pect : des cheveux très noirs, qui frisaient partout, très abondants, formaient un contraste frappant avec un teint remarquable, une peau très blanche et des lèvres très rouges ; les yeux étaient d’un bleu foncé, avec des cils et des sourcils très noirs. Toute cette jeune figure était admirable de vie, de santé, de gaîté. Les yeux regardaient bien franchement, la bouche, un peu trop grande, montrait, en riant, deux rangées de dents absolument parfaites. C’était plaisir de voir un être aussi complètement jeune, sain, et gai.

Laure, la fille aînée du baron, était plus régulièrement jolie que Marca ; mais elle avait le teint d’une fille élevée dans la grande ville, sans éclat, sans couleur ; puis, dans toute son attitude il y avait ce je ne sais quoi d’un peu raide qui distingue la jeune personne bien élevée, à qui l’on a dit de s’observer, qui sait que « ceci ne se fait pas, que cela ne se dit pas ».

Claire, qui n’allait pas encore dans le monde, et que l’on avait toujours considérée comme très inférieure à son aînée, se laissait aller à plus de naturel ; elle n’était pas jolie, et en convenait très simplement, mais sa petite figure irrégulière plaisait souvent plus que celle de Laure, avec sa beauté impassible.

Mais c’était Maxime que l’on admirait dans la famille, — le beau Maxime, comme on l’appelait ;