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assez finement, et lui dit après quelques banalités :

— Permettez-moi, madame, de vous soumettre quelques observations dont vous pardonnerez l’apparente indiscrétion. Si je comprends la situation, cette enfant, qui n’est pas la vôtre, doit pourtant être élevée comme si elle l’était ?

— Vous l’avez dit, madame.

— Elle n’avait pas été légalement adoptée par M. de Schneefeld ?

— Non, mon mari regardait l’adoption de cette enfant comme une de mes charités privées ; quant à moi, je suis trop jeune pour pouvoir l’adopter légalement.

— Donc, elle dépend entièrement de votre bon vouloir ; si elle avait le malheur de perdre sa bienfaitrice…

Véra fit un mouvement.

— Pardonnez-moi, madame la baronne ; ce que je cherche à démêler dans tout ceci, c’est mon devoir. Si j’élève la petite Marca comme sont élevées la plupart des jeunes filles confiées à mes soins, jeunes filles riches, elle serait absolument incapable à un moment donné de se servir des talents de société dont elle sera pourvue, et d’en faire un gagne-pain…

— Elle n’en aura jamais besoin.

— C’est très bien, madame ; c’est tout ce qu’il m’est nécessaire de savoir ; cependant il y a un