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droit à Maxime ; elle le trouva un peu pâle, et se sentit attendrie. — Certes, lui aussi se souvenait.

La grosse baronne s’épanouissait dans une robe violette, fortement tendue sur sa poitrine énorme. Marca chercha avec une anxiété fiévreuse parmi les femmes du cortège… La baronne Véra n’y était pas. Alors elle vit sa petite amie Claire, qui semblait plus émue que la mariée ; elle était demoiselle d’honneur, vêtue d’une jolie toilette bleu clair, et portant un gros bouquet dont elle ne savait que faire. L’autre demoiselle d’honneur, vêtue également de bleu clair, et également embarrassée d’un gros bouquet, était une jeune fille que Marca ne connaissait pas — une parente du marié sans doute. Elle notait tout cela, et de suite ses yeux retournaient se fixer sur Maxime.

Enfin, la quête commença. Marca n’avait pas songé à cela. Si la demoiselle d’honneur, qu’elle ne connaissait pas, venait de son côté, elle n’avait rien à craindre ; mais si c’était Claire ? Et presque aussitôt elle vit qu’en effet c’était Claire. Elle songea de nouveau à fuir ; mais elle tremblait si fort qu’elle ne réussit pas à se mettre debout. Elle se dit qu’elle se cacherait le visage, qu’elle ne regarderait pas — et ainsi Claire passerait à côté d’elle sans se douter de sa présence.

Mais quand la jeune quêteuse, donnant le bout du doigt à son garçon d’honneur, vint près d’elle,