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bijoux — très crâne la scène des bijoux ; je vous vois d’ici jetant tout cela aux pieds de Véra. Mais ce bracelet, alors !… C’est Maxime qui m’a raconté… Marca ne voulait pas entendre parler de Maxime ; elle dit vivement :

— Ce bracelet me vient de ma mère. C’est tout ce qu’elle avait… Mais il faut que je parte ; madame de Vignon ne me pardonnerait pas ce tête-à-tête. Adieu.

— Ce serait peut-être là un indice… donnez, donnez…

Il voulut détacher le bracelet. Marca eut un mouvement d’impatience.

— Bah ! dit-elle, il y a des milliers de ces bracelets ; toutes les jeunes filles en ont — cela s’appelle un porte-bonheur… il y a de ces étranges ironies de par le monde ! Adieu, croyez-m’en, monsieur le comte, ne vous vantez pas de m’avoir réchauffé les pieds à votre foyer. Je vous en remercie tout de même.

Et, sans faire attention aux instances du comte, elle sortit en courant.

En ôtant son manteau, elle remarqua quelque chose de blanc dans la poche extérieure. Très surprise, elle regarda de plus près ; c’était une lettre à son adresse. L’écriture était à peine formée et témoignait d’une grande hâte ; la lettre contenait un billet de cinq cents francs et ces quel-