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CHAPITRE XVII


Dans le petit salon de madame Langlois, la lumière défaillante de ce jour d’automne qui finissait éclairait un groupe paisible. Pierre Dubois, assis devant la table chargée de livres et de cahiers, écoutait en silence les explications que lui donnait madame Langlois. Le murmure de cette voix douce remplissait à peine la pièce étroite ; le jeune homme cherchait de son mieux à comprendre : sa figure énergique, mais un peu triste et pâle, semblait vieillie par un pli du front.

Un coup de sonnette vint interrompre la leçon. Pierre alla ouvrir ; madame Langlois, qui pouvait de son fauteuil voir la porte d’entrée, se leva en poussant un cri d’étonnement ; elle avait reconnu Marca.

La jeune fille, toute blanche, les yeux hagards, s’avança avec une sorte de timidité.

— Il faut que vous sachiez… ne m’ouvrez pas encore vos bras… Vous ne voudrez peut-être pas