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— Et son héritage aussi, je l’espère.

— Et son héritage, fit Jean avec un imperceptible sourire. Il est considérable. Laure fait un très beau mariage — grâce à vous, ma chère Véra. Vous nous êtes venue en aide, juste au bon moment. Mais ce n’était pas seulement pour vous renouveler mes remerciements que je me suis permis d’interrompre vos méditations ; c’est pour vous dire que ma femme trouve qu’il est temps que nous rentrions à Paris. Il me semble que trois mois de deuil pour un oncle — même à héritage — doivent suffire, qu’en pensez-vous ? Cela nous mènerait au mois de décembre ; il y aurait déjà beaucoup de monde à Paris. Ma femme pense qu’un mariage aussi considérable doit se faire avec éclat, elle voudrait soigner le trousseau et n’a pas tort ; tout cela nous facilitera peut-être l’établissement de Claire — et de Maxime.

Véra se retourna lentement et interrogea les yeux naturellement fuyants de son beau-frère.

— Ne vous tourmentez pas au sujet de Maxime, dit-elle ; il épousera Marca ; nous ferons les deux mariages ensemble ; ce sera très gentil. Marca aura alors ses dix-huit ans ; leurs âges à tous deux se conviennent. Dans huit jours nous serons tous de nouveau installés à Paris. Je vous donne cette semaine pour vous décider, et pour décider Amélie. Lundi prochain,