Page:Mairet - Marca.djvu/197

Cette page n’a pas encore été corrigée

tre gaie. Ce fut sous les yeux mêmes de Véra qu’Ivan et elle se rencontrèrent ; Marca semblait contente de son retour, et cela avec tant de naturel que Véra ne vit rien à redire ; les quelques mots échangés étaient si simples et si courts, Ivan était tellement maître de lui en ce moment qu’elle se sentit absolument rassurée. Le baron Jean les observait aussi, et lui aussi ne vit rien qu’une poignée de main amicale ; la jeune fille, après quelques paroles de bienvenue, était allée, sans la moindre affectation, se joindre à un groupe de fillettes dont Laure formait le centre : elle était dans son rôle, tout bonnement. Ivan, sans affectation, se remit à causer avec Véra et son entourage.

La soirée se passa sans autre incident, sauf que Maxime, à qui sa tante avait dit un mot en passant, se montra aux petits soins pour sa fiancée ; Marca, heureuse du moindre signe d’affection qui lui était accordé, retrouva sa gaieté, et tout semblait rentrer dans une entente parfaite, au moment même où cette entente se trouvait pour la première fois sérieusement compromise.