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CHAPITRE XIII


Maxime ne s’était laissé entrainer à la campagne qu’à regret ; une vie pastorale et innocente, la société à perpétuité de robes blanches ne lui souriait pas beaucoup. Cependant son père lui avait signifié qu’il eût à accompagner sa famille, et Véra, au premier geste d’ennui qu’il avait laissé voir, lui lança un regard qui le mit à la raison.

L’amitié de sa belle tante lui était très nécessaire. Au fond, c’était un garçon facile à mener. Il aimait à se poser en viveur, en homme qui ne souffre aucun frein ; mais il n’avait en réalité aucun besoin de passion violente : ce qu’il aimait surtout de la vie à outrance, s’en était l’étiquette. Il était doué d’une constitution admirable, d’une bonne humeur à peu près constante, et d’une disposition à voir le bon côté de toutes choses.

Il fut étonné de ne pas s’ennuyer. Après s’être bien moqué des gens qui « vous la font à la poésie », selon son élégante expression, il lui arriva de se