INTRODUCTION HISTORIQUE
I
LES BIBLIOTHÈQUES
On appelle bibliothèque — Βιϐλιοθήκη ou ἀποθήκη Βιϐλίων Bibliotheca — un local servant à contenir une collection plus ou moins grande de livres qui sont destinés à être communiqués ou consultés ; par extension, on nomme aussi bibliothèque tout meuble, fixe ou mobile, de forme élevée ou basse, dans lequel on renferme les livres : armaria[1], loculamenta[2], foruli[3], nidi[4].
Antiquité. — Les bibliothèques de l’antiquité nous sont vaguement connues par des fragments de descriptions ou des citations seulement[5]. Diodore de Sicile nomme celle d’Osymandyas[6]. À Thèbes, il devait en exister aussi, si l’on en croit Champollion et Wilkinson[7], qui auraient découvert les appartements dans lesquels on déposait les livres. Judas Macchabée avait fait faire des extraits d’ouvrages renfermés dans la bibliothèque de Néhémias[8].
- ↑ Pline : Epist., liv. II, let. 17. — Sidoine Apollinaire : Epist., II, 9.
- ↑ Sénèque : Tranquil anim., § 9.
- ↑ Juvénal : Sat. III, vers 219.
- ↑ Martial : Epig. I, liv. 118 ; ibid. VII, liv. 17.
- ↑ Cf. Daremberg (ch.) et Saglio (Edm.) : Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, art. Bibliotheca, par E. Saglio, I, p. 707.
- ↑ Diodore de Sicile : liv. I, § 47-49.
- ↑ Wilkinson : Manners and Customs of the ancient Egyptians… London, 1837, in-8o, I, pp. 111-116.
- ↑ Macchabée : chap. II, liv. 13 ; chap. XI, liv. 25