Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tales de l’Occident... Mais à quoi bon revenir là-dessus ? Rappeler à nos contemporains que l’on gouverne les colonies par le prestige, c’est donner la preuve de l’esprit le plus rétrograde, lorsque souffle l’esprit nouveau... Laissons les Cinghalais et intéressons-nous à leur île.

J’ai échappé à cette foule en montant vivement dans une djatka, brouette suspendue sur de hautes roues et que traîne un coolie. De celui-là, le principal effort est de faire contre-poids, entre les brancards, au voyageur assis dans la chaise. Quand on dépasse les soixante-dix kilogrammes, et que le coolie est chétif, la chose ne va pas sans ennuis. Mais on arrive toujours, et la course ne se paye pas cher. Je me dirige ainsi vers le musée de Colombo. À défaut de récoltes autour de la ville même, je verrai ce qu’on y pourrait trouver. Depuis tantôt vingt ans que je le visitai pour la dernière fois, ce petit musée a fait de sérieux progrès. Les collections de toutes sortes y abondent ; celles d’histoire naturelle sont, en général, bien rangées et déterminées dans la mesure du possible. C’est que les conservateurs suivent cette excellente méthode, que nos musées commencent aussi d’adopter, de communiquer leurs collec-