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surmontée d’un ange en argent qui sonnait de la trompette, » ils trouvaient facilement à se faire embaucher par les rajahs des Grandes Indes, avec leurs outils, leurs croquis et leurs recueils de poncifs. J’ai jadis publié des notes sur ces recueils à l’usage des armuriers, qui, dès le XVIe siècle, étaient copiés et surtout dénaturés par les Japonais dont les harnois de guerre n’ont d’ailleurs été, à partir du XVIe siècle, que des répliques médiocres de nos vieilles armures portées sur les galères…

Marquons un temps, et nous en retournons vers Vellore. Cette digression archéologique m’en a tant soit peu éloigné. Aussi bien ne me suis-je attaché à cette forteresse que pour en étudier et le caractère, et l’histoire, et ses rapports avec ses pareilles.

Les figures de la frise de Vellore, par la solidité de leur facture, indiquent la belle époque et certainement la main de ces fameux tailleurs de pierre tanjorais, célèbres depuis plus de quatre siècles dans toute l’Inde du Sud. Le défilé des taureaux, des éléphants, des chevaux, les enlacements compliqués des divinités pouraniques, les scènes rituelles qui illustrent avec une lubrique et magnifique exactitude l’histoire