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historiques, l’Archeological Survey, a un peu négligé ses devoirs. L’ingénieur du district n’est point passé par là depuis longtemps. Sur mon exclamation désespérée, l’aide collecteur me promet d’en écrire le jour même à qui de droit. Et je me console en pensant que ma visite à Vellore aura été utile à quelque chose. Si cela devait continuer, la fameuse citadelle ne serait bientôt plus qu’un amas de ruines. À l’action du temps, au vandalisme, s’ajoutent les progrès impitoyables de toute cette végétation parasite qui, à la faveur de l’humidité des douves, prospère entre les pierres, les écarte, les renverse, tandis que les phénomènes d’érosion activés par l’ardeur continue de ce soleil de feu, exagérés par la violence intermittente de pluies diluviennes, s’attaquent à la matière elle-même et réduisent en poudre la roche dure. Et c’est pourquoi les monuments de l’Inde tombent et disparaissent avec une si grande rapidité, pourquoi tous sont d’une antiquité si médiocre, quoi qu’en disent les légendes, encore plus modernes qu’eux, d’ailleurs.

Les ruines les plus vénérables de l’Inde dravidienne ne remontent guère au delà du XIVe siècle de notre ère. Il est à peu près certain