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me suis procuré le meilleur. Établi au mois de mai 1826 sur l’ancien Champ de Mars, sous le nom de Jardin Royal de naturalisation, il eut pour premier directeur le naturaliste Bélanger. On y tenta l’acclimatation des cannes à sucre de Java, de certains poissons d’eau douce rapportés des Mascareignes, notamment du gourami (Osphronemus olfax). Mais l’administration ne fit pas longtemps crédit à la science.

Quatre années n’étaient pas écoulées qu’on supprimait le Jardin Royal de naturalisation. « Attendu que son utilité n’était pas en rapport avec les dépenses que son rétablissement et son entretien exigeaient. » Aujourd’hui on a affecté à la colonie pénitentiaire les dix-sept hectares plantés d’arbres divers, et le produit de certains, tels que les cocotiers, est affermé. À l’exception des condamnés qui circulent, par escouades, dans les allées ombreuses, sous prétexte de balayer, de sarcler, d’émonder, on ne voit personne dans ce parc. Aussi est-il mon lieu de promenade favori, tandis que je fréquente peu dans le petit jardin colonial, où je suis sûr d’être continuellement dérangé.

De celui-ci la fondation ne remonte qu’au 15 mai 1861. Sa superficie est de huit hectares.