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femmes du plus grand nombre de joyaux possible, soit à l’aller, soit au retour, et les ventes et les achats allaient leur train sans que le fisc britannique eût sa part. Les lois promulguées depuis quelques années ont changé tout cela. L’« Indian Act » frappe indistinctement d’un droit protecteur de cinq pour cent tous les produits et marchandises venant de l’extérieur, fût-ce d’Angleterre ou des colonies anglaises, même les plus rapprochées de l’Inde, telles que Ceylan. Et le contrôle étant exercé avec une sévérité extraordinaire, les fraudeurs ont dû renoncer à leurs opérations.

Depuis que le régime douanier du 10 mars 1894 a été mis en vigueur, Pondichéry s’est trouvé isolé complètement de l’Inde anglaise, et son commerce réduit à rien. Victime des luttes douanières entre les deux métropoles, notre petit établissement agonise lentement. Il se console en se livrant aux agitations politiques avec une activité digne de remarque. Le gouvernement de Pondichéry n’est pas une sinécure, car la plupart des Français résidant s’allient ouvertement avec les indigènes des « Sociétés progressistes » contre le représentant de l’autorité. Depuis Dupleix et Lally-Tollen-