duits justement réputés et supérieurs aux poupées du Bengale, habillées d’étoffes, les artistes pondichériens avaient une clientèle européenne assez étendue. Leur négoce allait jusqu’aux îles Mascareignes, où l’on estimait beaucoup tous ces mignons bibelots. Les capitaines au long cours se chargeaient du transport. Aujourd’hui, ainsi que je vous l’ai expliqué, tout cela est mort. — Cependant C. Apoupalar ne chôme pas, à en juger par la profusion d’objets qui garnissent toutes les chambres du rez-de-chaussée. On y respire une atmosphère de résines, de baumes, d’essences, dont la chaleur étouffante exagère les acres parfums. Les particules d’or en feuilles voltigent au-dessus des figurines qui forment des bataillons épais où les vierges chrétiennes, les Saint-Joseph, les Bons Pasteurs, coudoient les divinités brahmaniques, les radjahs, les princesses musulmanes, les bayadères et les brahmes enluminés, tous reluisant de vernis. Et la neige d’or voltige, s’abat dans les plats de terre où s’accumulent les fruits indigènes, bananes, mangues, ananas, modelés en argile, peints au naturel par ces artistes hindous continuateurs de notre vieux Palissy. C’est encore là une branche de commerce de
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