admirable Clive qui succomba sous la haine de cette Angleterre même à laquelle il donna l'Inde. J'ai scruté les archives de Pondichéry et trouvé, dans les liasses ravagées par les termites, les procès-verbaux de ces séances du Conseil où une poignée de traitants lâches et cupides, ennemis de « la manière forte », refusait au malheureux Lally les moyens matériels de résister aux Anglais. Partout j'ai fait le possible pour examiner et apprendre.
Ainsi j'ai revu plus d'un de ces pays où je passai, il y a aujourd'hui un quart de siècle, des années de mon insoucieuse jeunesse. J'y ai goûté cette joie rare et curieuse des impressions rendues nouvelles par l'expérience et la méthode qui aident à comprendre, tant il est vrai que, suivant la connaissance qu'on en détient, les choses prennent une physionomie différente. Et c'est pourquoi j'ai tenu a revoir, après vingt années consacrées aux voyages et à l'étude, cette Inde du Sud où Paul Masson, celui de mes amis morts que j'honorai au-dessus de