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La vie d’Ananda est remplie par l’éphémère suprématie des Français dans l’Inde, suprématie que des rêveurs prétendirent établir sans la force, comme si la conquête par les armes n’était pas la fin nécessaire de toute entreprise coloniale. Il naît lorsque la France commence à s’établir dans le Coromandel et le Carnatic en y fondant des comptoirs ; il meurt quatre jours avant la démolition de Pondichéry par les Anglais. Sa maison, dans cette ruine, fut cependant respectée, si l’on en croit les témoignages de la famille. Je ne saurais, à vrai dire, m’en porter garant. Les maisons hindoues, dans le sud de l’Inde, semblables en cela aux pagodes et aux forteresses, ne présentent aucun caractère particulier qui permette de les dater avec certitude. Celles qui, par grand hasard, sont ornées de sculptures, ont été souvent composées de pièces et de morceaux empruntés aux édifices beaucoup plus anciens. Il faut aussi compter avec les exagérations des historiens, toujours mal renseignés ou infidèles par système. Tenez pour certain que le fameux sac de Pondichéry par les Anglais, en 1761, en cela pareil à la plupart des sacs, ne s’étendit que sur une faible partie de la ville. Les descendants