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avec le guidon de l’avant-train — roule par les rues du Bazar. Ce Bazar est le seul point de la ville où règne un peu d’animation. Il fut construit en 1825 sur l’emplacement de l’ancienne église des Missions. Retenez bien, à ce propos, que presque rien, à Pondichéry, n’est antérieur au règne de Charles X. Tout, maisons, rues, avenues, monuments, fut élevé, percé, fondé à cette époque où la petite ville connut sa plus grande prospérité. Le gouvernement assurait l’ordre. Tout à la fois ferme et paternel, il faisait respecter les usages. C’est ainsi que le 17 juillet 1826, défense fut faite aux Indiens des deux sexes « chrétiens, maures, gentils ou parias » de prendre le costume des « topas, ou gens à chapeau » — ce sont les métis, les eurasiens des Anglais — et cela ce sous peine de vingt-cinq coups de rotin et de vingt-cinq roupies d’amende ». Il est vrai que, le 24 du même mois, on réorganisait l’administration de bienfaisance et qu’on créait des ateliers de charité.

Autres temps, autres mœurs. Aujourd’hui, les Hindous de l’Inde française sont citoyens, tout comme nous, électeurs, éligibles et exemptés de la conscription. Ils peuvent porter