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pour ne nommer que les principaux entre ces génies de l’air. Vous recevriez la pluie qui est un bienfait d’Indra, la pluie qui rafraîchit et dissipe, en Orient, la tristesse. — À cela, je vous répondrai que les ondées sont d’une extraordinaire rareté ! Voici près de sept années que le Coromandel est privé d’eau. Depuis les mémorables inondations qui le ravagèrent, rompirent même les ponts de Pondichéry, c’est partout la sécheresse, la désolation, la famine. La misère est telle que les traitants trouvent à engager des milliers de coolies émigrants, pour Madagascar et autres lieux, à un prix exceptionnellement avantageux.

Je vous répondrai encore que je me suis logé au ras du sol pour que les indigènes puissent plus facilement accéder à mon logis et échapper au cordon de gardiens vigilants qui continue de m’entourer. Si je laissais faire, ces visiteurs deviendraient légion. Et le peu qui force l’entrée me trouble dans mes pacifiques travaux de laboratoire. Beaucoup, parmi ces Hindous, obéissent à la simple curiosité. C’est plaisir pour eux de fréquenter chez ce Français dont l’appartement ressemble à l’antre d’un nécromant. Les instruments de chasse et de pèche,