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poètes. Mais combien davantage ont dû le regretter ces lions « superbes et généreux » des derniers beaux jours de l’Empire, qui pensaient terminer doucement leur existence en savourant la félicité heureuse d’avoir eu les faveurs d’une fille de chair et d’os du poète de Rolla et de la romancière de Consuelo ?

Et cependant ils doivent s’en consoler comme nous, car, suivant Musset lui-même :

....... Les poètes
Laissent en expirant d’immortels héritiers.
Jamais l’affreuse nuit ne les prend tout entiers.
À défaut d’action leur grande âme inquiète
De la mort et du temps entreprend la conquête,
Et frappés dans la lutte ils tombent en guerriers.