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terrein sur les rivages, au pied desquels on voyoit dans ces Cartes que la mer avoit eu un plus grand fond, la diminution de ses eaux dans ces endroits, ou l’augmentation de son fond n’ayant pas été assez considérable pour devenir sensible.

Omar joignoit à ces Cartes des Traités de Géographie des mêmes tems, où étoient marqués les noms des principales Villes maritimes, les promontoires, les Isles, leur grandeur, leur figure, le fond de la mer sur ses différens rivages jusqu’où la sonde avoit pû arriver, la distance de la ligne & du premier Méridien. Tous ces lieux étoient marqués dans ces Traités relativement à ces Cartes anciennes ; ce qui servoit à en confirmer la justesse. En même-tems Omar prouvoit par-là le changement arrivé à la figure des côtes, tant par la diminution de la mer que cet Auteur estimoit sur diverses observations à trois pouces ou environ par siècle, que par le sable, les limons ou autres matières qu’elle poussoit chaque jour vers ses rivages, & qui aux endroits plats &