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& de là il les menoit aux montagnes, & leur montroit par la comparaison du travail d’un de ces lieux avec l’autre, qu’ils étoient le même ouvrage, l’un seulement plus ancien, l’autre plus récent.

Il appuyoit son sentiment par des cartes Géographiques qu’il avoit eu le bonheur de recouvrer, dressées plus de deux mille ans auparavant avec la dernière exactitude par les soins des Rois de Perse & des Indes. Il faisoit remarquer par l’état antérieur des côtes de ces Royaumes, que la plûpart avoient déja changé de Méridien ou de longitude en se prolongeant plus ou moins vers la mer, même jusqu’à deux dégrés, suivant la disposition plus platte ou plus élevée du terrein. Cela étoit si vrai, qu’aux côtes où la mer étoit marquée dans ces Cartes anciennes avoir eu peu de profondeur, & où il y avoit des Isles, elles se trouvoient déjà jointes au Continent, tandis que d’autres qui ne se voyoient point auparavant, s’étoient montrées plus avant dans la mer. Au contraire il ne s’étoit fait aucune prolongation de