Page:Maillet - Telliamed, 1755, tome II.djvu/56

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

forme à lui-même à proportion de son accroissement ; & il l’augmente d’un jour à l’autre par une matière gluante qui transpire de son corps. La peau d’un animal croît avec lui, l’écorce avec l’arbre, la coque avec le fruit ; mais jamais on n’a vû, même dans les matrices naturelles, de peau d’animal naître sans l’animal même, d’écorce se produire sans le tronc de l’arbre, de coque ou de peau de fruit croître indépendamment de la substance dont elles sont la défense & la couverture. Cela sembleroit cependant mille fois plus naturel, que la génération sans poisson de l’extérieur de certains corps marins, ou de quelques-unes des parties de cet extérieur dans la substance des pierres qui leur est absolument étrangère.

Cependant après un grand nombre de mauvaises inductions tirées de certains faits qui n’ont aucun rapport à son opinion, le Docteur Langy finit son Traité en ces termes : Qu’il est évident de tous ces faits, que la production des coquillages de mer dans nos montagnes, non-seulement n’est