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A l’égard de la couleur des coquilles semblable à celle des pierres où elles sont renfermées, Lister a eu tort d’en prendre occasion de douter, qu’elles fussent de véritables corps marins. Comme ces coquilles sont composées de pellicules appliquées les unes sur les autres, il est naturel qu’après la mort du poisson surtout, elles s’imbibent de la vase, du limon ou du sable où elles sont ensevelies, & qu’elles en prennent la couleur. Mais elles sont d’ailleurs distinguées à leur extérieur de la substance des pierres où elles se trouvent, par une matière vitriolique, & par un poliment qui les en sépare aisément. Si vous les laissez même tremper long-tems dans l’eau, elles se dépouilleront de leur pétrification, & en partie de la couleur qu’elles avoient contractée ; ce qui justifie parfaitement que ces coquillages, ces arrêtes, ces dents de poissons qui se rencontrent ainsi dans la pierre, sont de véritables corps marins.

Sentiment de Langy.

Langy, Professeur en Philosophie & en Médecine dans la Ville de Luzerne sa patrie, a composé un Traité