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serpent, qui se trouvent dans la pierre de l’Isle de Malthe, comme une impossibilité à ce que cela fût des dents de poissons pétrifiées, tant à cause de la diversité qui se trouve dans leur grandeur & leur figure, que parce qu’il n’y a point de poissons dans les mers de Malthe avec de pareilles dents. » L’Auteur avant d’entrer dans l’examen particulier de ces choses, y fait une réponse générale, & dit que sur les plages de Catane, toutes les fois qu’il y a une tempête de vent de Siroc, ou de Levant, ou de celui que nous appellons Grec, il est poussé par la mer une si grande quantité de Coquillages, de formes, couleurs & rayes bizarres, qu’on en pourroit charger des barques entières, avec cette particularité, qu’il n’y a aucune sorte de ces Coquillages dans la mer voisine, & qu’à peine entre tant de Coquillages il s’en trouve un seul, où l’animal soit encore, preuve & de la quantité qui peut s’en amasser dans un lieu en très-peu de tems, & des endroits éloignés dont ils sont apportés ; ce