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vée peinte sur une pierre qu’on avoit tirée d’une carrière ; qu’il peut bien croire que cette figure pouvoit en approcher ; mais que jamais le hazard ne peut imiter parfaitement la vérité. L’Auteur ajoûte les paroles de Maiolo, qu’il se trouve dans les Agathes des représentations approchantes de diverses choses ; mais que la représentation du Mont-Parnasse dans la pierre de l’anneau que portoit au doigt le Roi Pirrhus, avoit été aidée de l’art, en diminuant certains endroits & en conservant les autres. Qu’au reste il y a beaucoup d’apparence que cette pierre étoit un ouvrage de l’art ; on l’attribua depuis à la nature.

» Les voies de la pétrification sont, dit-il, diverses dans la nature : un certain sel volatil, une eau sallée, une humidité seule longtems conservée dans la matière d’une certaine qualité, sert à la pétrifier, sans avoir recours à ces eaux pétrifiantes dont on voit journellement les effets.

» Comme on avoit objecté à l’Auteur le nombre prodigieux de pierres appellées langues, ou yeux de