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qu’on y trouve, sont les effets de cette production, & s’appuie des paroles de Plutarque & d’Alexandro, qu’il dit être très-éloignés de cette opinion. Il rapporte lui-même ce passage d’Alexandro : Je me souviens d’avoir vû dans les montagnes de Calabre une pierre de marbre fort dure, & de diverses couleurs, fort éloignée de la mer, dans laquelle pierre il y avoit diverses coquilles de mer, lesquelles visiblement s’étoient endurcies ensemble & congelées, & n’avoient fait qu’un seul corps, lesquelles coquilles n’étoient point cependant pierre mais étoient restées d’os, & étoient telles que nous les trouvons sur les bords de la mer. L’Auteur répete de plus les propres paroles de Plutarque, sçavoir que l’Egypte avoit été autrefois mer. Sentiment bien opposé à celui que Guilandino lui attribue.

» L’Auteur attaque ensuite l’opinion de Crolius, qui attribue toutes ces pétrifications de coquillages & de poissons de mer à la bizarrerie & au hazard de la nature, & prétend