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du déluge général ou par quelques autres événemens dans les entrailles de ces montagnes, s’y sont unis & pétrifiés avec elles. Il rapporte aussi le témoignage de Louis Moscardo, lequel après avoir rapporté le dessein de plusieurs sortes de poissons trouvés pétrifiés dans des pierres écailleuses, dit que ce sont de véritables poissons, dont la moitié quand on sépare ces écailles, reste attachée à une des feuilles & l’autre moitié à l’autre : il ne finiroit, dit-il, jamais, s’il vouloit rapporter en détail les sentimens de tous les Auteurs qui ont écrit là-dessus, & qui sont de son opinion, comme Pierre Masseo, Paul Orosio, Cesalpino, Kircher, Poterio, Fabio Colona, Imperato, Alexandro ab Alexandro ; mais il ajoûte qu’il ne peut se dispenser de rapporter ce que dit Melchior Guilandino, que Plutarque & Olympiodore ont écrit que toute l’Egypte avoit été mer, puisqu’en fouillant la terre on en trouvoit une infinité de témoignages, & que toutes les montagnes étoient parsemées & remplies de ces coquillages.