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l’Arménie, la Phrygie & autres endroits, des lacs d’eau sallée ; d’où Strabon conclut qu’il est persuadé que les endroits où tout cela se rencontre, ont été autrefois le lit de la mer. L’histoire de ces faits me fit plaisir ; mais je ne m’abandonnai point à la conséquence qu’il en tire pleine de beaucoup de difficultés. Ce qui se rencontre dans ces lieux peut être des coquillages d’eau douce, & même d’eau sallée, qui y auroient été portés & laissés par quelques inondations de la mer ; & même que l’on peut rencontrer loin d’elle enfouis dans la terre les débris d’un bâtiment que l’on y aura transporté en triomphe, ou qu’on y aura construit exprès, pour donner au peuple des représentations d’un combat naval, comme il se pratiquoit dans la ville de Rome, sans que ces endroits ayent jamais été le fond de la mer.

» Pour revenir à l’opinion de Strabon, elle me fit souvenir que dans notre Sicile en un très-grand nombre d’endroits, & particulièrement