Il entre ensuite dans le sujet de sa réponse ; & dit que sans avoir été préoccupé de l’opinion d’aucun Philosophe, ni entraîné par l’autorité d’aucun Auteur, il avoit examiné plusieurs pierres de l’Isle de Malte ; qu’il trouvoit des pièces de divers animaux Marins, ou des coquillages qu’ils habitent, pétrifiés dans ces pierres ; & que d’abord il s’étoit imaginé que c’étoient de véritables restes de poissons Marins ou de leurs habitations, lesquels jettés dans de la vase ou dans du sable, s’y étoient pétrifiés avec eux.
Enfin, dit-il, adressant la parole à l’Auteur auquel il répond, afin que vous ne pensiez point que mon opinion n’ait point été accompagnée de toutes les diligences que j’ai pû faire sur cette matière, je vais vous en rendre compte ; & si je suis dans l’erreur, vous aurez l’indulgence de me la pardonner : vous connoîtrez qu’elle ne provient que de mon peu d’intelligence.
« Etant un jour en voyage dans la basse Calabre à quelques milles de la ville de Reggio, dans une route qui