Après un grand compliment au premier Auteur, dans lequel il étale son insuffisance pour répondre dignement aux choses que contient sa lettre, & après avoir dit que cela n’appartient point à la profession de Peintre qu’il exerce ; il ajoûte qu’il n’est point instruit dans les sciences, & qu’il n’a que la bonne qualité de ne vouloir point dépendre de l’opinion des autres & de ne rien connoître que par lui-même, & qu’il s’est pour cela proposé de douter de toutes choses, comme le moyen le plus propre & même l’unique pour les mieux approfondir & avec plus de probabilité. Il ajoûte qu’il n’est point tellement amoureux de la philosophie spéculative, & des divers systêmes qui se sont établis dans le monde sur des raisonnemens spécieux, qu’il croit superflus d’examiner la réalité de chaque proposition ; que la seule opinion des Philosophes, les uns pour rendre la terre immobile, & les autres pour la faire tourner tous les jours sur elle-même, lui a suffi pour ne s’en rapporter à aucun d’eux, & à vouloir s’éclaircir par sa propre ex-