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réflechis aux diverses espèces d’hommes que j’ai connus dans mes voyages, les Blancs, les Noirs, les Barbus & sans barbe, & que je les compare les uns aux autres, les Indiens & les Sauvages de l’Amérique avec ceux de notre Europe & de l’Asie, & les Indiens qui sont tous aussi différents les uns des autres, & par leurs inclinations, & par la forme de leur visage, & par les mœurs, que les nôtres diffèrent de celles des Samoïedes, & que je ne trouve aucune tradition dans toutes ces diverses Nations, hors les Nations Chrétiennes & Juifves, d’un déluge universel si peu éloigné de nous, que je feuillete nos propres Historiens, dans lesquels je trouve aussi-bien que chez les Chinois des généalogies d’un tems très-supérieur à la naissance que nous donnons au monde ; c’est-à-dire, à notre globe & à son peuplement.