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plus de pas, où j’ai été obligé de faire sauter pendant plus de quatre cents pas des rochers à 500 pieds ou environ au-dessus du niveau de la mer ; « j’ai trouvé dans tous les rochers des herbes produites par la mer, de toute sorte de coquillages, des bois & du sable. La même composition de tous les Rochers, comme je viens de le dire, ne se trouve pas dans un lieu seulement, mais partout. Car j’ai été exprès dans d’autres endroits. » Pour l’éxamen des pierres, j’ai trouvé que les unes & les autres étoient uniformes dans leur composition ; d’où j’ai conclu que la mer avoit précédemment couvert & long-tems la surface aujourd’hui aparente de notre Globe, continents comme Isles, & qu’ils sont sortis les uns & les autres de son sein, après y avoir été fabriqués d’elle-même par alluvion ou autrement : je ne voyois rien en général dans la composition des terreins, qui ne me prouvât un tems fort au-delà de celui que nous donnons à la naissance ou émergeance de notre Globe, de la surface de la mer principalement. Quand je