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ges, ou les condamner à l’anéantissement, c’est vouloir trouver une mesure & une fin à celui qui n’en a aucune. C’est ce principe qui n’en a point, qui est celui de toutes choses, & de cette infinité de globes dont nous sommes environnés. L’homme est dans celui que nous habitons, l’image la moins imparfaite de cet Esprit éternel & infini ; d’autres globes peuvent en avoir de plus excellentes. Lorsque ces images s’effacent dans un, elles renaissent dans un autre, peut-être avec plus de perfection. Si un Soleil s’éteint, il est remplacé par un nouveau. Si un globe semblable au nôtre s’embrase, & que tout ce qu’il renferme de vivant y soit détruit, de nouvelles générations le remplaceront en un autre. Les Soleils, les globes habités, ceux qui sont prêts à le devenir, les plantes, les arbres, des espèces d’animaux sans fin parmi lesquelles il y en aura toujours d’une excellence supérieure, telle que celle de l’homme, subsisteront à jamais dans les vicissitudes mêmes qui paroissent les détruire. Cette perpétuité de mouvement dans l’uni-