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ces deux opinions conviennent également à mon systême. Si j’ai paru d’abord défendre la première, c’étoit uniquement pour vous faire connoître qu’elle n’étoit pas absolument destituée de fondement.

Conformité de ce systême avec la Genèse.

Car observez, s’il vous plaît, que vos livres sont d’accord avec moi sur la formation du globe & de tout ce qu’il renferme d’animé. Ils marquent tous les états successifs, par lesquels j’établis que la terre a passé avant d’arriver à celui où nous la voyons. Ils conviennent qu’elle n’étoit au commencement qu’une masse informe couverte d’eaux, sur lesquelles l’esprit de Dieu étoit porté ; que ces eaux diminuerent par la réparation qui s’en fit, & parce qu’une partie fut transportée en d’autres lieux ; que par cette séparation il parut une terre d’abord aride, qui fut ensuite couverte de verdure ; qu’après cela elle se peupla d’animaux, & que l’homme fut le dernier ouvrage de la main de Dieu qui précédemment avoit fait tout le reste. Or c’est là précisément ce que je pense, & ce que je vous ai expliqué. Le terme de