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en voit de forme humaine comme des enfans au maillot, leurs bras étant sans doute encore trop déliés pour paroître. Les uns vont en ligne droite & avec vîtesse ; les autres se promènent en rond & lentement. On les voit croître, & leurs parties se former considérablement d’un jour à l’autre.

Or permettez-moi de vous faire observer ici en passant, que les animaux qu’on voit vivre dans cette goute d’eau, étoient les fils de l’air, si j’ose me servir de ce terme, les semences qui les ont produits étant attachées aux herbes qui avoient cru dans l’air. Cette particularité jointe à ce qu’on remarque dans la semence des animaux terrestres, prouve que toutes sont faites pour vivre dans l’eau comme dans l’air. L’extension, & ce premier sentiment de vie qui survient à ces semences, est le même effet que produisit l’esprit de Dieu dont parle Moyse sur les semences contenues dans les eaux qui couvroient d’abord le globe de la terre. Ce sont ces mêmes dispositions qu’elles acquierent dans les vaisseaux du mâle, avant d’être versées dans