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chaudes de cette Ville, nous marque assez l’utilité qu’on peut retirer de ces bains. C’est sans doute sur ces dispositions heureuses qu’on a remarquées dans les eaux, que vos Poëtes ont feint que Venus étoit née de l’écume de la mer. Ne se sert-on pas encore à présent des bains naturels ou artificiels, pour conduire à la fécondité les personnes dans lesquelles elle trouve quelque obstacle ?

En méditant sur-tout ceci, n’a-t’on pas lieu de croire que notre espèce trouvant encore dans l’usage des eaux des secours aux plus importans mystères de la nature, c’est-à-dire au désir de se perpétuer, à la guérison de diverses maladies, à la conservation de la santé & au rétablissement des forces abatues, cet élément si favorable pour elle doit lui être naturel ? Si le tempérament s’altère par les maladies, ou s’il s’affoiblit, nous n’avons point pour bannir ses foiblesses, que de la réunir à son principe.

Mais, Monsieur, dis-je en cet en-