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res avec les intérieures, & qu’il prétend être la cause du flux & au reflux de la mer.

S’il étoit vrai aussi qu’une partie des mers supérieures s’enfonçât vers les Poles dans l’intérieur du globe, & qu’après en avoir parcouru l’intérieur en ligne spirale, elles en sortissent entre les Tropiques, les courans effroyables & rapides qui seroient entretenus par-là d’un des côtés de la croûte du globe à l’autre, feroient reparaître à ces endroits de l’extérieur ce qui s’enfonceroit dans l’intérieur vers les Poles. On connoîtroit au moins dans les mers Méridionales des endroits qui vomiroient sans cesse des montagnes d’eau, & qui donneroient lieu à des courans si rapides vers leur embouchure, qu’il seroit impossible d’en approcher. Mais il n’y a aucun endroit des mers connues où nous remarquions rien de pareil, & qui soit inaccessible aux vaisseaux. Il n’y en a point vers les Poles. Cependant si dans cet endroit une partie des mers extérieures s’enfonçoit vers l’intérieur du globe, aucun bâtiment ne pourrait en approcher de plusieurs lieues sans y être entraîné & en-