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Il résulte encore de la preuve qu’il tire du Mercure enfermé dans un Baromètre, que les eaux des doubles mers supposées par cet Auteur, quoiqu’elles se joignirent, ne doivent point passer d’une partie du globe à autre, ni s’avancer au-delà de ce demi-diamètre de la croûte où le Mercure s’arrêteroit. D’ailleurs si le globe de la terre étoit composé d’une croûte aussi peu épaisse que l’Auteur l’imagine, & qu’elle se fût entr’ouverte en autant d’endroits qu’il le suppose, ne remarqueroit-on point hors de la mer quelques-unes de ces ouvertures, qui perceroient d’un terrein de son extérieur vers un autre terrein de son intérieur, sans qu’elles fussent remplies d’eau & sans que la vûe de toute l’épaisseur du globe fût interceptée ? Que s’il ne se rencontroit aucune de ces ouvertures dont l’eau n’eût occupé la capacité, du moins en verroit-on quelques-unes, du bord desquelles on découvriroit la superficie de cette eau. On devroit y remarquer des trombes & de ces jaillissemens, que l’Auteur assûre se faire aux endroits de communication des mers extérieu-