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messe pour se soutenir, les tuyaux de leurs nageoires séparés les uns des autres se prolongerent & se revêtirent de barbes ; ou pour parler plus juste, les membranes qui auparavant les avoient tenus collés les uns aux autres, se métamorphoserent. La barbe formée de ces pellicules déjettées s’allongea elle-même ; la peau de ces animaux se revêtit insensiblement d’un duvet de la même couleur dont elle étoit peinte, & ce duvet grandit. Les petits aîlerons qu’ils avoient sous le ventre, & qui comme leurs nageoires, leur avoient aidé à se promener dans la mer, devinrent des pieds, & leur servirent à marcher sur la terre. Il se fit encore d’autres petits changemens dans leur figure. Le bec & le col des uns s’alongerent ; ceux des autres se racourcirent : il en fut de même du reste du corps. Cependant la conformité de la première figure subsiste dans le total ; & elle est & sera toujours aisée à reconnoître.

Des oiseaux.

Examinez en effet toutes les espèces de poules, grosses & petites, même celles des Indes, celles qui sont hupées