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fournit encore des témoignages invincibles. Je sçai que vous avez résidé long-tems à Marseille. Or vous me serez témoin que tous les jours les pêcheurs de cette côte trouvent dans leurs filets, & parmi les poissons qu’ils prennent, des plantes de cent sortes ayant encore leurs fruits ; fruits à la vérité qui ne sont pas aussi gros ni aussi bien nourris que ceux que la terre produit, mais dont l’espèce n’est point d’ailleurs équivoque. Ils y rencontrent des seps de raisins blancs & noirs, des pruniers, des pêchers, des poiriers, des pommiers & toutes sortes de fleurs. Je vis à mon passage en cette Ville, dans le cabinet d’un Curieux, un grand nombre de ces productions marines de diverses qualités, surtout des rosiers ayant leurs roses très-vermeilles au sortir de la mer. On m’y présenta un jour un sep de raisins noirs. C’étoit au tems des vendanges ; il s’y trouva deux grains parfaitement mûrs.

De l’origine des animaux.

Pour venir à présent à ce qui regarde l’origine des animaux, je remarque qu’il n’y en a aucun marchant, vo-