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tans respectifs devoient se connoître, & se rendre de fréquentes visites. Il trouvoit même fort mauvais que je n’en crusse rien que je n’applaudisse que d’un souris à une proposition si étrange.

Ce que me disoit un troisième sur la proximité de Saturne à sa première Lune, & de celle-ci à la seconde ; de celle de Jupiter à son premier Satellite, & de celle des globes opaques qui remplissent vraisemblablement la Voie lactée, & qui peuvent avoir leurs Satellites comme notre Terre a le sien, me paroissoit plus sensé & plus probable. Si nous avons tiré, disoit-il, tant de connoissances de la proximité de la Lune à notre Terre, sur-tout depuis l’invention des Lunettes d’approche, quel avantage n’ont pas sur nous les habitans de ces divers globes si voisins les uns des autres, & à portée d’un si grand nombre de corps lumineux ? Combien ne leur est-il pas facile d’être beaucoup mieux instruits que nous de tout ce qui se passe dans les globes opaques, & de tout ce qui arrive aux étoiles ; soit lorsqu’il s’en forme quel-