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les qui ont disparu, & celles qui se sont montrées de nouveau. Car encore une fois on ne peut pas dire que la naissance des étoiles qu’on a découvertes récemment, soit l’effet d’une nouvelle création, ni que celles qui ont disparu ayent été anéanties ; donc il n’est pas douteux que les étoiles qui ont paru de nouveau, & celles que nos yeux ont cessé de voir, ne soient, les unes des corps précédemment opaques qui se sont enflammés, les autres des corps embrasés dont le feu s’est éteint. Vous ne doutez point non plus, que les restes de ces derniers corps n’existent dans la nature ; & lorsque l’expérience vous aura convaincu de la diminution de la mer, il faudra que vous conveniez avec moi, que les eaux qui lui sont enlevées subsistent ailleurs ; qu’en changeant de lieu, elles transportent avec elles toute la matière dont elles sont chargées ; & que ce tout dont les rayons du Soleil sont revêtus, est porté au plus loin de l’Astre, & y est déposé & reçu par les corps qui y existent. C’est là peut-être que notre