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minution de la mer & de la composition de nos montagnes. Car si véritablement elles ont été formées dans le sein de ses eaux, la terre a donc été totalement couverte des eaux de la mer : or cela ne peut être arrivé que dans une position & un arrangement du globe différent de celui dans lequel il se trouve à présent, & dans un éloignement si grand du soleil, que ses eaux avoient augmenté au lieu de s’être dissipées. Il est donc manifeste que les globes changent d’état & de disposition : que dans un certain arrangement ils sont recouverts d’eaux, & que dans une autre position ces eaux diminuent ; ce qui entraîne la nécessité de toutes les vicissitudes que j’ai attribuées aux globes, jusqu’à celle dans laquelle ayant été consumés par le feu & servi de mobile à d’autres, ils sont portés dans des lieux où ils recouvrent leur pesanteur & leur humidité.

Ces passages d’un état à l’autre, du lumineux à l’obscur & de celui-ci au lumineux, sont prouvés invinciblement, comme je l’ai dit, par les étoi-