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bes, des plantes & des poissons, que lorsque ses fonds furent assez voisins de sa superficie pour que les rayons du soleil les rendissent propres à la fécondité, ces grandes montagnes, ces montagnes primordiales ne renfermoient dans leur sein aucune matière étrangère ; qu’elles n’étoient composées que de sable, plus gros ou plus fin, sans aucun mêlange de tous ces corps étérogènes qui se rencontrent dans les autres.

Ce fut donc après la découverte de ces premiers terreins, & lorsqu’ils furent revêtus d’herbes & de plantes, lorsque la mer se vit peuplée de poissons & de coquillages, que se formèrent ces montagnes postérieures des débris des premières, & des matières différentes dont les courans de la mer se trouvèrent chargés. Aussi est-ce dans celles-ci que se rencontrent, comme je vous l’ai dit, tant de corps étrangers, des herbes, des plantes & des arbres, des poissons & des coquillages. C’est là que se trouvent les métaux & les minéraux, les pierres précieuses, tout ce qui fait l’ornement du