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de tems en tems, & qui se dissipent ensuite ; que le feu agit continuellement sur la matière dont ce globe est composé ; & qu’il arrivera un tems où l’ayant toute consumée, il s’éteindra entièrement, après s’être affaibli insensiblement à proportion de la diminution de l’aliment qu’il y rencontre. L’extinction de la septième étoile qui se voyoit dans la Constellation des Pléïades, celle de tant d’autres aussi connues qui ont disparu, rend cette opinion plus certaine, puisqu’on ne peut pas dire que ces corps ayent été anéantis. L’apparition de certaines autres qui ne s’étoient point montrées auparavant, me confirme encore dans ce sentiment. Car vous ne pensez pas sans doute qu’elles doivent leur origine à une nouvelle création ; ce seroit un prodige dont la nature ne nous fournit aucun exemple. On ne peut donc douter que ce ne soient des corps opaques, qui se soient assez embrasés, pour d’invisibles qu’ils étoient dans leur état d’obscurité, être devenus sensibles à nos yeux par leur embrasement.