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contrent pas dans une seule carrière placée peut-être sur les côtes ; on en voit dans tous les pays du monde, dans les lieux les plus éloignés de la mer, sur la superficie des montagnes, & jusques dans le fond de leurs entrailles. Il y en a des monts entiers ; & ces corps marins sont effectivement tels, malgré les mauvaises raisons de quelques Sçavans, qui au dépens du bon sens ont osé soutenir le contraire.

Or de ces deux espèces de corps étrangers insérés dans la substance de notre Globe, il résulte, selon Telliamed, une démonstration de son principe, que nos terreins sont l’ouvrage de la mer. En effet il est clair, dit-il, que ces corps terrestres ou marins n’ont pû pénétrer dans ces masses où ils se trouvent aujourd’hui renfermés, que dans un